Hésitation ce matin. C. est un peu H.S., ce qui ne m’étonne pas, vu son rythme de travail et la nuit dernière passée à discuter et à faire les nerds avec nos ordinateurs portables.
Que faire ? Zoner à la maison (solution qui paraît sage) ou sortir faire du vélo ? Aller aux puces ? Au bureau ? Nous restons quelques bonnes heures à bavarder agréablement avant de décider, puisqu’il pleut, d’aller faire quelques courses.
Et c’est un après-midi d’enfer dans le mégastore informatique pékinois qui s’étend sur deux immeubles de quatre étages, à la recherche de deux écrans plats que C. finira par ne pas acheter, puis par regretter toute la soirée de ne pas avoir achetés pour, enfin, se dire qu’il a eu bien raison de ne pas les acheter, après tout. Une vendeuse fait pour lui un travail de courtière et va négocier les prix dans toutes les boutiques. Des kilomètres de marche dans les rayons. Nous sommes morts de fatigue et de lassitude. Finalement, C. achète un disque dur externe Firewire de 200 Go, deux ventilateurs USB dont un qu’il m’offre (avec aussi un joli briquet en forme de petit livre rouge) et moi une SD-card de 256 Mo pour l’appareil photo, qui va me permettre de faire 11 minutes de vidéo non-stop, ce qui n’est pas du luxe.
Partout, de nouvelles tours, de nouveaux chantiers.
Nous passons devant quelques houtongs encore rescapés, mais pas pour longtemps: les grues sont à la lisière, déjà.
Le temps de faire les courses, deux nouveaux immeubles ont poussé.
Ensuite, nous retrouvons A. au café, à côté de son bureau.
Nous récupérons un ancien ordinateur, qui pèse très lourd et dont l’écran rendra finalement l’âme en fin de soirée, après deux minutes de fonctionnement réglementaires.
Et puis aussi, nous sommes affamés alors…cérémonie du canard laqué. C’est magnifique, délicieux, divin. Il y a deux bouillons, un avant le canard et un après, le canard qui se mange de trois façons: la peau est trempée dans le sucre et consommée à part, la viande est roulée dans des galettes de riz avec soit des poireaux émincés et une sauce brune, soit du raifort, du concombre et un légume rouge qui ressemble à du radis. Une serveuse me montre tous les gestes. C’est parfait.
Ensuite nous passons au bureau de C. qui doit récupérer des documents, répondre à ses e mails et passer une vingtaine de coups de téléphone. Pendant ce temps, A. télécharge sur un portail chinois des images de l’innondation provoquée par les pluies torrentielles, hier, à Pékin, tandis que nous étions au bureau avec C., sans avoir la moindre idée de l’ampleur des dégâts. C’est assez impressionnant.
Reçu à l’instant un e mail ordurier (commentaire d’un vieux post) mais c’est tellement bête que ça n’existe pas et je le supprime.