Après avoir aidé Y. à porter ses sacs de régie jusqu’à son lieu de tournage, suis allé à l’appartement faire quelques mesures, mettre l’électricité et le chauffe-eau en marche et cogner contre les cloisons pour voir si des endroits sonnent creux. J’en ai repéré un: sans doute l’ancien conduit de cheminée.
J’ai aussi commençé à repérer les commerces de la rue Clignancourt et mis une étiquette à mon nom sur la boîte-aux-lettres.
Puis je suis retourné à mon ancienne adresse pour prendre mon courrier et suis passé à la poste pour officialiser mon changement d’adresse définitif. Ca m’a fait quelque-chose. J’étais un peu remué, alors j’ai acheté Libé et me suis assis pour boire un café à la brasserie du coin de la rue. Et là, je suis tombé sur le papier de Philippe Azoury, dont le bandeau est encourageant.
Mauvaise nouvelle: rien à faire avec la MATMUT: je suis obligé de faire appel à l’entreprise agréée qui a fait le devis pour la remise en état. Je ne peux donc pas librement disposer de la somme. Et je viens de recevoir mon avis d’imposition pour septembre que je suis dans l’incapacité totale de payer à temps. Il va falloir parlementer.
Décidément, il est temps d’adopter un mode de vie rigoureusement monastique. Si j’avais un jardinet, je ferais pousser mes tomates et j’irais chercher les oeufs de mes poules.
L’assureur que je suis allé voir pour l’assurance habitation et la mutuelle santé m’a raconté sa vie en détail. Sa femme lui ment depuis cinq ans et dépense des sommes folles sans qu’il sache d’ailleurs comment. Elle n’a pas payé le loyer depuis deux ans et ils se trouvent dans une situation critique, au bord de l’expulsion, avec 50000 € de découvert. Il ne sait pas quoi faire et craint pour ses deux enfants.
Ils sont allés voir un thérapeute ensemble, mais elle trouve qu’elle va très bien et n’a pas du tout l’intention de se soigner… Mal barré.