PROMENADE DOMINICALE

Vers 16h, voyant qu’il faisait beau je me suis dit que je n’allais pas passer ma journée sur cette chaise à monter des sons et qu’il était temps de sortir.

Je me suis dit que ça faisait un moment que je n’étais pas allé faire un tour au Palais de Tokyo et j’ai dirigé mes pas dans cette direction.

Malheureusement, tous les espaces d’exposition de Palais de Tokyo sont en cours d’installation en même temps. Ce n’est pas très malin de leur part. C’est même complètement idiot, me disais-je. Et pourtant, il y a du monde, me disais-je. Il y a donc des gens qui viennent ici boire un verre, me disais-je. Quelle idée, me disais-je. Moi aussi, je vais boire un verre, mais pas ici. Surtout pas ici.

Oui, mais où ? Après avoir arpenté en tous sens les rues et avenues adjacentes, force me fut de constater qu’il n’existait pas d’autre endroit où prendre un verre dans ce quartier un dimanche après-midi.

Quel quartier épouvantable, me disais-je. Moi qui avait envie, justement, de m’installer à une terrasse avec un café pour lire mon livre, me disais-je.

De dépit, j’entrai au musée Guimet. La dame à la caisse m’a gentiment accordé la gratuité, bien que je n’y eusse normalement pas droit. Pas strictement.

Ensuite, je passais des heures délicieuses à rêvasser devant des statues tranquilles et des objets élégants. J’y notais des idées de coloris et de matières pour des panneaux acoustiques (section coréenne), des idées d’accrochage et de scénarios (section japonaise). J’y notais également la présence d’un restaurant qu’il faudrait essayer. La terrasse, malheureusement, était fermée.