EVENING GLORY

Et c’était encore une journée au bureau, à monter des sons et à enregistrer des musiques. Je ne suis pas très content de ce deuxième film. Quelque chose ne va pas. Je vais repartir de zéro, je pense. En fin de journée, j’essaie des trucs étranges. Un morceau qui commence en 7/8 à 100 BPM et se poursuit en 5/4 à 140 BPM. C’est curieux. Ce sont des rythmes que je n’ai pas naturellement dans la peau. Il faut écouter les patterns de batterie et les transcrire en riffs de guitare puis en lignes de basses. C’est inattendu. Parfois ça boitille. Je ne sais pas quoi en penser et c’est ce qui est bien. Il faut penser dynamique, surtout. Pour l’instant, la dynamique est faible.

Il fait chaud. Je reste à l’intérieur. Je ne suis sorti que pour aller chercher u paquet au point relais-colis, c’est-à-dire la station Esso de l’avenue Victor Hugo. C’était un costume italien en laine. Pas de saison, mais il semble à ma taille. Il est un peu fripé. Il faudra le déposer chez le teinturier.

J’était de mauvaise humeur parce que j’ai commencé la journée en répandant la moitié de la pâte à crêpe dans la cuisine et que je me suis senti soudain seul au monde.

Je crois que je suis fatigué. Ça va passer.