Je ne travaille pas assez

Hier soir, donc, avec Y. (toujours malade) au théâtre de la Cité Universitaire pour une pièce japonaise intitulée (je crois) Nouvelles du plateau S. Ca fait plusieurs fois que je fais le coup à Y. de ne pas avoir d’argent dans mon porte-monnaie (exactement le coup que me fait F.D. en ce moment). Elle doit penser que je suis un pingre ou que j’ai un problème. Du coup, elle me paye la place, alors qu’elle est invitée par L., une actrice qui joue dans son film et dans Saltimbank et qui est une sorte de Carette fait femme dans la réalité, mais pas tellement sur cette scène. En fait, elle doit jouer avec le terrible jambon qui ne l’écoute pas, parle trop tôt, se regarde jouer, garde la bouche ouverte en fin de phrase, joue des sourcils, etc… Elle a bien du courage et s’en sort honorablement

Le meilleur acteur, c’est le docteur (il faut que je mette la main sur un programe pour connaître son nom). On dirait Renoir. Tout ce qu’il dit (ou presque) semble le surprendre lui-même. L’infirmière est très bien aussi. Très « camp ». Mais le décor est surfait et on dirait qu’il n’y a pas de metteur en scène, mais plutôt un super-décorateur-illustrateur sonore. On dirait du Tati. D’ailleurs c’est ce qui plaît à la femme d’A.D. mais pas à Y. et moi. Les effets sonores à tout bout de champ rendent presque tout grotesque, alors que le texte, lui, ne l’est pas. Enfin…
Bref. Je fume, comme un imbécile (depuis j’ai repris les patches) et donc me voilà à une heure du matin, après avoir raccompagné Y. à sa porte, en train de tourner en rond sur la place de la République, à la recherche d’un improbable tabac. Il faut savoir qu’il n’y a plus de tabac ouvert la nuit. C’est important à savoir, si on est fumeur. Et là je tombe sur J.N. et sa femme qui me demande ce que je fais là à cette heure. Je cherche un tabac figurez-vous. Il m’en indique un à Strasbourg Saint-Denis mais soit il n’existe plus, soit il est fermé. Je me rabat sur le tabac du Chatelet. Après ça, il n’est plus temps de prendre le métro. J’ai oublié de dire qu’une élève de Tourcoing me harcèle au téléphone depuis des heures et que je suis obligé de fermer le portable. Donc, un peu flippé, un peu en rage contre moi-même et cette stupide idée de me remettre à fumer, je me dis pourquoi ne pas aller boire un verre ? Et me revoilà dans le bar de l’autre jour. Evidemment J. est là.
Il y a un couple de Danois sympathiques mais rien de spécial..

Sauf que j’apprends que Dreyer se prononce en réalité « Draouère ». Et ils partagent très aimablement leur vin rouge avec moi. Je commande une assiette de fromages. Et ce ne sont pas les mêmes que la dernière fois, ce qui est amusant et plaisant.

Il y a aussi P. qui est en réalité astro-physicien et travaille sur les rayonnements gamma et comment les mesurer. Il a un peu le blues parce que l’expérience sur laquelle il travaille depuis six ans se termine en juin et qu’il n’ont rien trouvé. C’est vrai que c’est embêtant.

Il y a aussi cette fille assez peu sympathique. Ou alors je lui déplaît si franchement qu’il lui importe de le manifester publiquement aussi souvent que possible en me niant superbement. Du coup, je n’arrête pas de la photographier et elle se cache, me fait des doigts d’honneur, etc… Et encore N. dont le vrai prénom est en fait A., qui est un arménien de New York. Il vit à Londres et nous échangeons nos e mails.

Enfin, il faut bien finir par rentrer et je rencontre un chauffeur de taxi surprenant, extrêmement doux et articulé, qui parle encore plus et plus vite que moi. Du coup je me tais et l’écoute me parler des flux de trafic, de vitesse, d’urbanisme et de décentralisation. Je prends sa carte. Il s’avère que c’est un enseignant de français et anglais, en disponibilité.

Une bonne partie de la journée est occupée par l’apréhension, la préparation et le déroulement de cette vente des domaines. Je peux mettre 95000 € dans cet appartement de 34m2, mis à prix à 64000 et qui partira finalement pour 128000 €. 

Puis je rejoins N. à la Fondation Cartier pour y enregistrer des sons.

Il s’agit de taper sur les parois, les éléments de structure, les piliers, etc…
Le but étant de constituer une banque de sons pour fabriquer des samples à jouer sur le
clavier midi et composer ainsi la bande-son d’un film qu’un autre (je ne sais pas qui)
doit réaliser.

Je vais acheter mes trucs au passage Brady et je trouve presque tout ce dont j’ai besoin.

J’ai très très mal au dos et I. me fait un massage. C’est délicieux. C’est divin.

Maintenant ça va mieux. Je me sens un peu cotoneux.
Heureusement, j’ai toujours un peu de baume du tigre au bureau.
Il serait peut-être temps d’aller dîner.

Encore un e mail de Z.

Francis et Prosper

Ca commence par un rendez-vous à 10h30 chez Francis.
Avant, je suis passé au bureau récupérer les dossiers.
Nous nous retrouvons avec J.D. pour une comparaison de nos notations
respectives et éviter des écarts de notes trop important.
Mais il n’y a pas de problème particulier.

Nous nous plaignons un peu de nos sacs auprès de Jacqueline et nous racontons
des blagues à Michka Gorki qui est (ou fait semblant d’être) très bon public.
Ensuite, retour au bureau en coup de vent, puis direction Nation.
Chez Prosper.

Déjeuner avec Sylvette, qui a fait des photos de l’appartement du passage Joly
et ça à l’air vraiment très bien. Nous mettons en place le plan de bataille pour la vente qui
a lieu demain. Coups de fils. Fax.

Ensuite, séance de formation After Effects au bureau.
Il est l’heure de partir au théâtre.
Demain: enchères à la bougie…

Beaucoup de pas grand chose

Se lever tôt. Marcher du Pré Gervais au bureau.
Lumière d’été. Personne ou presque.
Au bureau non plus.
Aller voir un film avec Y. à Beaubourg.
Golden Eighties de Chantal Akerman (1986).
Film prémonitoire, bancal, ingrat. Charles Denner et Delphine Seyrig à pleurer.
Et à rire. Film désespéré. Balmer désarmant. Regards caméra par en-dessous,
comme un gras petit garçon. L’incroyable hideur de ces années 80. 
Hideuses jusqu’à la grâce. Hideuses à outrance et jusqu’au vertige.
La silhouette coupée du jeune premier (Qui est-ce ? Se renseigner.) par un
pantalon à pinces au niveau du plexus. Le torse a l’air de mesurer 20 cm.
Chemise à carreaux verts et roses. Musique pas possible: mélange de Jacno
et de jazz d’ascenseur. Prémonitoire en ceci: on croyait le pire derrière nous
et il s’avère qu’il est, en fait, devant. Et aussi: il ne faut pas vivre l’amour, il
faut seulement y croire. Assez chrétien, en fait. Assez amour de loin.
Et ce dernier plan, dans la rue, le seul hors de cet étouffant studio (encore
plus triste que chez Demy et presque aussi incestueux), comme après une nuit
de cuite. Acteurs perdus dans la foule, les cheveux au vent. Acteurs qu’on ne
reverra plus (Denner, Seyrig). 
-Mais quand est-ce qu’il est mort, Denner ? -me demande Y.
J’hésite et me souviens combien le silence autour de cette mort m’avait choqué.
Mais c’était quand, hein ? 1989 ? 1990 ?
Faux! C’était le 10 septembre 1995.

LUNDI 3 MAI

Rentrée à Tourcoing.
Il y a une sacrée taiseuse pour l’exercice de prise de parole de première année.
Dix minutes de silence un peu crispé, un peu ricanant, un peu grinçant, un peu
gêné, un peu sans-gêne. Le portable sonne. Très pouet-pouet et ça fait encore
ricanner mais je trouve qu’on ne profite pas vraiment du silence.
C’est pourtant rare un silence de 25 personnes. Un silence plateau de 10 minutes.
Dommage. Dommage.
-« Je suis comme ça », dit-elle.
Dommage.

MARDI 4 MAI

Y.S., dont le prénom signifie « douce et pure », va aider A.P. à traduire son film en coréen.
Pas fait grand-chose aujourd’hui.
Stage de verre. Stage de verre. Stage de verre.
Poupées de cire et actes sans portée.
Pas beaucoup de sens à cet après-midi.
Proust dans le train et passage chez le coiffeur.
Y. a un œdème, est malade comme un chien mais elle sort quand même.
Moi, soupe et mon copain Marcel.
Baisers.

May day

Pour célébrer dignement cette fête internationale, Nicky a mis deux cravates.
Réveil tardif. Il faut dire que nous étions rentrés tard.

Premier bar.

Un truc vaguement branchouille avec des croûtes sur les murs, trop de bruit et trop cher.
Plein de monde.
Nous retrouvons N. le room mate de N. Eh oui, ils portent le même prénom.
C’est pratique. Il y a aussi des amis anglais de N. (le roommate) et nous papotons.
Bières.

Deuxième bar.

Où nous retrouvons K. et deux amis, Rudy et Melissa. Nous sommes avec J., qui nous a rejoints dans le premier bar et Laetitia. Cette fois-ci l’endroit est plus grand et on peut manger alors je mange une assiette de fromages avec un verre de vin.
Ambiance fin du monde.
Rentré trop tard. Mauvais pour la santé.

Laurence, une copine de F.D., vient déposer la caméra qu’elle avait emprunté. 
Départ à 12h30 pour le bureau. je joue de la guitare en attendant F.D. 
T. travaille et j’espère que je ne le dérange pas trop. J’essaye de chanter doucement.

Après le passage de FD, correction de quelques dossiers FEMIS puis je pars visiter
un appartement. Métro Crimée, passage Desgrais.

Le bon côté c’est que ce n’est pas très cher (enfin, quand même 69000€ pour 25m2 !).
Le mauvais c’est que c’est un taudis.

J’appelle ma mère pour lui demander si elle peut se rendre aux visite des ventes du Domaine lundi (je serai à Tourcoing) et super, elle peut.
J’appelle aussi P.G. et nous convenons de dîner ensemble.
H.D. m’envoie du muguet par e mail. Y. est bien malade.
Je vais corriger encore quelques copies.

Ca faisait longtemps (entrée modifiée)

Je rédige le journal d’hier au café, en attendant V., dont le train était en retard.
Donc, hier, après les rendez-vous du matin et quelques consultations de petites annonces, ma séance chez Cavalier, je rentre au Pré faire quelques courses.
Il pleut, fait plus froid, gris, moche.

Courte nuit, je trouve. Réveil 8 heures. Un peu brutal.

Pas le jour pour se ré-arrêter de fumer. Nous décidons d’un projet collectif anti-tabac au bureau, avec I., qui est une sportive, à ce qu’il semble. Projet jogging-piscine (la semaine prochaine ?). Il me faudrait un pétard d’herbe pure de temps en temps pour bien faire et basta.

Ce matin, c’est très mondain: M.S. passe pour qu’on établisse un devis pour son prochain tournage et F.D. vient scanner quelques dessins qu’il emporte sur sa clef USB. Entre deux cafés. Puis un peu de navigation avec M.S. Je lui montre une page trouvée il y a quelques jours sur internet: « Michel Im Sumpf ». Il est assez scotché et j’envoie un e mail à l’institution néerlandaise à laquelle appartient ce document. Puis, je prépare mes affaires pour aller tourner le film avec V.
Les pages jaunes me fournissent mon itinéraire (700 mètres).

Madame B. me rappelle pour une visite d’appartement à Crimée demain apès-midi. Et me voilà à la terrasse du café de la Ville (encore!).
Ah, et aussi un très gentil mail de P.G. dont j’avais fini par désespérer d’avoir jamais des nouvelles, après le coup de fil exalté que je lui avais passé, de retour de mon premier périple dans le passé. D’ailleurs, il faut que je rappelle M. R., le directeur de ma maternelle, qui m’a laissé un message il y a un bon mois, m’autorisant à venir filmer.

Puis tournage au bureau de V.

Deux prises (la troisième est interrompue par un coup de fil). V. est immédiatement bon, présent, tragique. La dernière prise, je trouve, avec la lumière qui tombe, peut vraiment donner quelque chose de surprenant. 
V. m’apprends qu’E.G. fait une lecture prochainement. J’essaierai d’y aller.
Retour au bureau. Coup de fil de Y. Angine. Convenons quand même de prendre un verre à 19h15 en face de Beaubourg, avant La captive.

Akerman cinéma

Viens de voir, plutôt que de revoir La captive de Chantal Akerman.
La dernière fois, c’était sur ARTE et je m’étais endormi au milieu et n’avais rattrapé que la fin.
Très beau, curieusement Hitchcockien (Vertigo en mieux). Acteurs étonnants, de la poupée de cire à l’écorché. Les planchers grincent. Les portes couinent. La poussière est palpable.
Curieux cadrages « casquette » de Stanislas Merhard: comme si, debout, toujours il excédait le cadre, étouffait (et pas seulement à cause de son allergie au pollen).


Curieuse lumière diurne, comme si des dizaines de miroirs reflètaient de toutes parts la lumière du soleil pour la concentrer au milieu de l’image et pourtant étrangement désaturée, voilée, déchargée.
Curieuses nuits vertes et rouges. Tous les rideaux ont l’épaisseur du théâtre. Même les costumes de Simon sont d’un lourd velours. Les scènes en voiture surtout. Encore plus dingues – mais sur le mode mineur, presque atone – que celles de Family plot (décidément Hitchcock, mais pourquoi Proust-Hitchcock ?).

Y. a des réticences sur les deux derniers plans. La noyade (de nuit) et la recherche
désespérée du corps au petit matin. Pour le plan de nuit, je ne vois pas le problème. « Au contraire » (phrase clef du film ou plutôt leitmotiv, formule, schéma), au contraire, donc, j’adore la manière dont Simon abandonne finalement son froc aux flots, juste au bord.

En revanche, je veux bien émettre une réserve sur le dernier plan: la longueur de l’approche du bateau (avec un possible suspens du type: »Sont ils morts ? Sont ils vivants ? » un peu en dessous du niveau de la mer, c’est vrai) et l’excessive crispation des mâchoires de Simon (mais peut-être a-t-il vraiment aussi froid).

Cela dit, j’adore la manière dont le bateau passe littéralement sous la caméra, trop près pour pouvoir encore faire le point dans un vertigineux engloutissement. La musique aussi (trop dramatique, trop d’effet)  est un peu maladroite. D’accord, mais bon…Ne chipotons pas.

Give me some skin…

Mercredi réveil à 8 heures. Peu dormi. Rendez-vous pour échange de dossiers FEMIS.
En fait, J.D., mon double correcteur n’arrivera au bureau que vers 11h30.
Lecture des annonces, passages de coup de fils. Montages de dossiers.
Je regarde les prix des billets d’avion pour la Chine. 
Possible de partir du 5 au 25 juillet par exemple. 
Trouver une solution pour sous-titrer en chinois Polyeucte.

Pause déjeuner à La tartine, avant d’aller tourner avec A.P. à la Cité internationale des arts, quai de l’hôtel de ville. Le ciel est bas et lourd.

Nous tournons 6 prises. A mon avis, les deux dernières sont les meilleures.
Pas encore eu le temps de regarder.
Café, papotages jusque vers 16h30.
La société Voir à qui j’ai confié le magnétoscope DV m’a appelé pour me dire qu’il était
rentré « sans défaut constaté ». Merde.
Je repasse au bureau déposer les affaires et je rejoins Badu à La bonne bière.

Nous discutons rapidement des projets en cours. Badu a fait une VHS de Polyeucte pour
le dossier du THECIF. Je repasse encore au bureau pour taper une première version du devis et du plan de financement, que j’envoie à P.C. pour avoir son avis.
Puis RER A direction Joinville-le-pont et dîner chez mes parents qui me montrent les photos qu’ils ont prises lors de leur récent voyage en Andalousie et c’est vrai que c’est assez à tomber par terre. E mail de Y. à propos de farine de châtaignes et de Z. pour clarifier certaines choses.
Couché tôt et ivre mort. Levé tard et la gueule de travers.
De l’eau ! Des légumes ! De la vitamine C! 
Aujourd’hui séance chez Cavalier. Hmm….

Jeu de paumes…

C’est vrai que les gens ont l’air content de rentrer chez eux tous ensemble.
Ca crée une sorte d’émulation. Là, j’avoue, je pompe complètement le blog de Z.
Donc, en route vers Montreuil pour un appartement possible, mais en fait fausse alerte.
C’est une barre misérable, un coupe-gorge, un taudis.
Bref…
Retour à la ville. Il y a une sorte de mini festival chinois au Jeu de Paume.
C’est assez chic et il faut une invitation.

Y. est partie avec mon programme alors je ne sais plus qui était la réalisatrice (Emily quelque chose: je saurai demain) du film Conjugation, qui est projeté ce soir. Bon. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Elle aime Fassbinder, sans doute et peut-être même Eustache mais elle a peur des durées, peur qu’on s’ennuie et du coup c’est mortel. Le montage, synchrone à la moindre percussion,  joue les utilités. L’actrice sait quand le travelling va s’arrêter sur elle. Elle a entendu que le machino  était en position de fin. Ouvre les yeux: c’est ton gros plan. Oui! Bien ! Mortel, quoi… Et dès qu’il commence à se passer quelque chose, dès qu’il n’y a rien à jouer, ça coupe. Du coup, nous partons au bout de trois quarts d’heure et allons manger à l’Indochine.
En guise d’hommage Balzacien, nous buvons un verre au Rocher de Cancale puis nous séparons à l’angle Tiquetone Saint Denis. Je repasse au bureau pour taper ça avant de rentrer.

Pas mal de chansonnettes dans le téléphone.

Fermeture / Ouverture

Courte nuit. Last out hier soir, first in ce matin pour l’échange des dossiers.
Mal aux yeux. Tête brouillée.
Epluchage des petites annonces immobilières. Il y en a qui ne se mouchent pas avec les pieds.
Attentat en Syrie au réveil.
Alarme.

Itinéraire des pages jaunes…

Une des plus belles choses sur Internet, ce sont les pages jaunes.
Notamment, il suffit de taper l’endroit d’où l’on part et l’endroit où l’on se rend pour
obtenir une feuille de route à suivre à la lettre.
C’est ce que je fais pour me rendre du bureau, rue d’Aboukir à l’appartement de S. et G. rue Mouraud.

Ca fait une petite trotte mais le temps est divin.
Et l’arrivée paradisiaque dans ce petit jardin.

S. et G. viennent juste de commencer les travaux et attendent de pied ferme la scie-sabre qui doit leur permettre d’abattre toutes sortes de cloisons.

C’est agréable de boire un verre et de manger des pâtes au basilic frais du balcon dans ce jardinet la tiédeur d’une soirée de printemps.

Nous envisageons de projeter des films sur le mur de l’immeuble et d’installer les spectateurs dans le jardin. Rentré moyennement tard mais assez pété. K. aussi. Il a un peu exagéré sur l’alcool de prune. Nous prenons des aspegics.

Ce matin, dans le métro, un musicien provoque le ravissement général. Dommage que je tombe en panne de carte mémoire. Je lui donne mes coordonnées pour le refilmer éventuellement plus tard. 
On verra bien.

Zohilof en demi-deuil ?

Ou bien un Bacon improvisé dans quelles improbables toilettes ?
Très beau journal en images sur le blog de Z.
Viens de discuter au téléphone avec H.D. qui achetait du pain avec sa nièce.
Enquête, enquête.
Et que vient faire L.S. là dedans ?
Paradjanov, où es-tu ?

Une page a disparu…Je la ressucite

Le blog de dimanche a disparu. Etrange, étrange.
Ne vais quand même pas le retaper intégralement de mémoire.
Résumons donc.
Fin de correction des dossiers le matin au bureau.
Nicky passe en costume, lunettes anti brouillard.
K. vient me chercher. Allons boire un verre au café de la Ville.

K. pense que pour exister il lui faut à toutes forces réaliser un court-métrage dans le mois qui vient, en haute définition et selon les normes des festivals américains.
Drôle d’idée.
J’essaye de lire son scénario, mais un all stars band rend la concentration difficile.

Antipasti et gâteau au chocolat, puis K. retourne sur son toît et je joue un peu de guitare à la terrasse du café en attendant Y., qui traîne une fameuse gueule de bois. Même un verre d’eau lui ferait mal à la tête dans l’état où elle se trouve. Ah! Les bambochades adolescentes…

Nous discutons un petit moment lorsque V. apparaît dans notre champ de vision

Radieux et tout bronzé, il arrive juste de Buenos Aires.
La conversation prend ce ton badin et délicieusement léger.
Les drames sont relégués pour un temps à l’arrière-plan.
Le soleil applatit tout avec langueur.

J’allais oublier: j’ai trouvé un logiciel qui me permet de balancer les enregistrements
du 4 pistes sur le Mac. Voilà qui contribue à illuminer ma journée.

Many happy returns

Et d’abord, pour Z. et en hommage à Honoré de B. ce haut-lieu de la restauration (dans tous
les sens du terme). C’est émouvant de passer devant presque chaque jour en allant au bureau.
J’aime dire la phrase: « je vais au bureau ». J’aime le verbe « aller » et le complément circonstanciel de lieu « au bureau ». Donc j’y vais pour pouvoir dire que j’y vais. Dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit. Formule de Malraux que Berl donnait comme la définition même de la mythomanie.

En sortant de chez madame ma Banque (la BRED boulevard Diderot) et après m’être acheté
des tas de bonnes choses dans la boutique bio du restaurant « Grand appétit » 9, rue de la Cerisaie 75004 Paris, je tombe sur J.K. qui promène sa fille A. et va chercher à l’école son fils R.

Je l’accompagne un bout de chemin.

Au bureau, T. m’indique son site et me propose d’y apporter ma contribution.
Il s’agit d’une sorte de dogma photographique consistant à indexer le plus précisément
possible toute sa journée du lever au coucher. Gros travail, mais c’est assez amusant.
Apparemment, la manière préconisée pour naviguer à travers ces relevés est la recherche
par mots-clefs. Je fais quelques essais.
Sexe fonctionne mais pas tellement les verbes. Rien, par exemple à baiser, foutre, enculer, etc…
J’aime bien les verbes. Peu de noms propres.
Rien à Proust. Tiens, et si je faisais une journée à lire la recherche ?

Merci Clément

Me suis bien bidonné en lisant le Blog de Clément (élève de Tourcoing).
Je commençais à désespérer. Continuez…
Extrait:

Avez vous deja ramassé sur un mur de la crotte étalée au doigt par une personne dont vous ignorez totalement l’identité?
Une respectable mère de famille a-t-elle déjà devant vous déclaré haut et fort à ses enfants que s’ils travaillent mal a l’école c’est a votre place qu’ils se retrouveront?
Vous a-t-on déja renversé intentionnellement un café brulant dessus pour un simple probleme de mésentente purement physique?
Devez vous compacter des poubelles puis retourner des burgers dans la minute qui suit?
Un abruti total qui ne connait pas son travail a-t-il déjà essayé de vous apprendre le vôtre?
Savez vous qu’un steak qui tombe par terre retourne sur sa plaque si personne n’a rien vu?
Êtes vous conscient du rapport a l’hygiène et au professionnalisme qui règne dans une équipe de fast food?
Un conseil, ne mettez plus jamais les pieds dans un quick.