BACK TO THE OUTBACK

On ne peut pas toujours faire des photos, me disais-je en constatant l’absence d’une nouvelle prise de vue dans la bibliothèque du téléphone transportable depuis mon passage à Boulogne mardi.


Il y a des jours sans pulsion scopique, me dis-je.
On peut dire ça, me dis-je.
Enfin bref.


Que tout cela ne m’empêche pas de noter qu’au cours des deux derniers jours à Nantes, j’ai, successivement – et tour à tour – travaillé avec S.B. sur le montage sonore du film de son incendie dans la nuit, déjeuné avec M.G., C.M. et V.G., au Nakama, d’un chirashi et ses accompagnements non optionnels, d’un verre de Grenache, d’un gâteau aux amandes et d’un café, puis à, partir de 14h, j’ai aidé S.D.B. à enregistrer et à monter une voix off, installé des logiciels avec M.L. à 16h15 avant de reprendre à 16h45 le travail commencé avec S.B. le matin, puis, à partir de 18h et du pollen, de terminer le montage / mixage de la B.O. d’A.C., avec qui nous allons boire un verre, au même Nakama, sur le coup des 20h30, une fois nos travaux achevés.


On papote agréablement dans la fraîcheur du couchant avant de rentrer, qui chez elle, qui dans sa studette numéro cinq, chargé de deux bouteilles d’eau achetées in-extremis au Carrefour Market.
Premier jour.

Fin du premier jour.


Deuxième jour: à 8 heures, un café et des viennoiseries à La Maison.
Je ne peux plus. Ni la Maison, ni les viennoiseries. Ce n’est plus possible. Il faut que je m’organise autrement. Que je fasse l’emplette d’une Bodum et que je fasse des courses pour me préparer un petit déjeuner digne de ce nom.


À 8h45, au studio. Je continue à monter du son pour S.B. et j’arrive à un truc pas mal. M.L. débarque. Me montre son montage. On en parle. On analyse. On définit des opérations amélioratives.


S.B. arrive vers 11h. Le montage lui va bien.
M.G. fait des remarques en passant. Il trouve qu’il faut ajouter des passages de voitures. Alors on ajoute des passages de voitures et c’est tout de suite mieux. C’est tellement bien qu’on mixe.


Et hop, je file à mon déjeuner avec P-Y.A.
On discute des projets pour l’année prochaine. En discutant on mange. Lui, un sandwich, moi une salade César. On est au Paws.


Je parle plus que P.-Y. et donc il mange son sandwich plus vite que je ne mange ma salade. Alors je me tais. Je mange ma salade, pendant qu’il parle et je rattrape mon retard. Alors il se tait et se remet à manger son sandwich et je me remets à parler, tout en mangeant ma salade. J’en fait tomber sur mon t-shirt. Ah, merde!
C’est ce qui arrive lorsqu’on parle en mangeant, me dis-je. On papote, on papote. Je dit « on papote » mais c’est constructif. Ça vole haut. C’est du lourd. Et puis on regarde l’heure et on fait « Oh! ». Il est 13h55 et on a tous les deux des rendez-vous à 14h.


J’arrive à 13h59 en haut des marches à la hauteur de J.Z., qui arrive en même temps à notre réunion.


La réunion, avec les étudiants de M2, est vite pliée, avec beaucoup d’efficacité et de savoir-faire, grâce à M.G. et C.M., qui connaissent toutes les ficelles d’un diplôme bien organisé sur le bout des doigts.
Quelques points de détails avec M.K. et je vais travailler avec E.H. sur son projet vidéo.
Le son est bien, mais son picture in picture, ça ne va pas. On travaille à un truc plus organique dans After Effects.
Mais E. en a marre des ordinateurs pour la journée et ça tombe bien parce que N.M. arrive pour qu’on parle ensemble de son mémoire et c’est l’occasion d’aller prendre un café et des ballons de foot dans la gueule à la terrasse d’Askip.


On discute de manière très constructive jusqu’à 17h50, puis il est temps de rassembler mes affaires et mes esprits pour aller attraper le tram et rentrer.
Dans le train, je regarde « Creators of shopping Worlds » de Harun Farocki, puis le début de « Promise Land » de Gus Van Sant.

Fin du deuxième jour.