
Mais vraiment nul.
Coincé, bloqué, verrouillé.
C’était Allemagne-Pologne, mais ça n’a aucune importance. Ce qui compte ce n’est même pas le match. Ce qui compte c’est qu’il soit nul. Pour une fois qu’un adjectif compte. Même s’il ne compte que jusqu’à zéro.
Au débat: des hauts, des bas.
Un peu comme la situation. La crispation. La stase.
J’en suis à pinailler sur des signes typographiques.
Journée de peu. Texte à finir pour un projet d’école internationale, un peu de logistique et puis coup de fil de T., qui est au café à l’angle de Rambuteau et de Beaubourg.
Je la rejoins et on papote et je grignote un croque-madame, merci monsieur et on boit du Perrier, le temps qu’il soit 16h25 et alors on se lève et on va chercher C. à l’école.
Là, on tombe sur E., qui, lourdement atteint de grippe, se frotte les yeux.
Voyant T., il dit qu’il a vu les jeux parus dans « Paris-Mômes » et s’en va dans le hall en quérir un exemplaire.
C. nous rejoint. On choppe un « Paris-Mômes » aussi et, avant de rentrer, on passe chez Pralus. Encore une Praluline. Les Pralulines auront ma peau.
Un thé. On écoute des trucs. On joue avec Mynoise. C. remplit les cases des jeux de T. dans « Paris-Mômes ».
Puis il est temps que T. parte pour sa lecture à la librairie des femmes (c’est rue Jacob, dit-on). Bain et on sort manger de la pizza avant de remonter.
Des mails, on zone.
C’est bientôt l’heure du match nul.
Y. rentre d’Aix.
On mange de la pastèque.
Le match, sur l’ordi.
A la mi-temps, coucouche-panier comme dirait l’autre.
[En ce moment les gens (je dis les gens pour aller vite, mais ce sont souvent des amis proches ou moins proches), les gens, donc, sont à cran.
Ce matin, je me disais « bon, Facebook, ça suffit, je ferme » mais n’y a-t-il pas des échanges qu’on ne peut avoir que là ?
Question: ai-je besoin de ces échanges ? A quel rythme ?]
Ici j’ai fait un trou assez gros. Ainsi court le récit. Ainsi se tuilent le récit et ses scories, ses didascalies, ses notes, ses commentaires.
Je reprends le récit d’hier. Pourquoi ? Peu importe. Les intentions ne comptent pas. C’est très important ça. Les motivations, les intentions ne comptent pas dans le jugement du fait. Motivations et intentions n’ont d’intérêt que dans l’évaluation prospective des rapports de forces. Elles s’effacent devant le fait.
Lecture de « Mortelle-Adèle », volume offert par T.
Ils sont désagréables chez C.
« Ils se la pètent », me dit T.
Et c’est vrai.
Je n’irai plus. Ou le moins possible.
Fini le saucisson.
Ce matin il n’y a rien pour le petit déjeuner.
Il faut que j’aille faire des courses.
À onze heures j’ai rendez-vous à la banque pour ouvrir un compte professionnel.