
Parce que tout est possible, rien n’est possible justement.
C’est trop fatigant et ça ne vaut pas la peine, si on fait du mal aux autres.
Mieux vaut rester tout seul, travailler, ne rien faire d’autre.
N’appeler personne, ne s’adresser à personne.
Simplement vivre, laisser vivre et avancer.
N’être plus.
Donc, on s’était dit avec A. que le meuble ça n’allait pas être de la tarte.
L’écran nous avait échaudés.
L’écran avait été notre bizutage.
Et puis finalement non, ça s’était passé comme sur des roulettes.
Les pièces étaient numérotées, le schéma était plus clair que chez IKEA.
A midi, c’était en place.
Je regrettais un peu la teinte cerisier. J’avais demandé black et c’était finalement cherry.
A., lui, trouvait ça bien et je décidai de laisser sa chance à la jeunesse sur le coup.
Mais j’aurais préféré black, pitch black.
Bref.
A midi, après avoir remonté des cartons de la cave, l’on s’était autorisé une vraie pause déjeuner.
Après avoir déplacé l’écran pour M., l’électricien.
Belles rencontres d’artisans sur ce chantier.
M. et Y.
Des types remarquables.
Sans parler de G. et M., bien sûr.
Moi je dis, comme au japon, des trésors nationaux. Rien de moins.
J’avais passé l’après midi, lentement, à m’extasier.
La clim, la lumière, l’espace, l’acoustique.
Tout.
In love.
Formidable.
Ce soir, on est allé boire des verres avec P. et c’était bien.
J’aimerais, j’aurais envie de, j’adorerais.
Mais non, c’est impossible, ce n’est pas le moment, pas maintenant.
Maintenant travail, concentration, détermination, obstination.
Maintenant, hop !
Maintenant, couic !