SINGING IN THE RAIN

Tout seul, on ne peut pas vraiment faire des courses. Je préfère les faire en compagnie de C. Comme ça on peut se donner nos avis. C’est important d’avoir un avis. Donc cet après-midi je suis retourné faire des courses mais je n’ai rien acheté. En revanche, ce matin, à la recherche de cadeaux aux puces, j’ai acheté plein de trucs. Mais que des cadeaux pour moi, en fin de compte. Je me sens un peu coupable. Il faudrait que j’y retourne demain pour acheter des cadeaux pour d’autres.

J’étrenne ma nouvelle SD-card 256 Mo, offerte par C. et je retombe sur cette photo-test du vendeur, faite au moment de l’achat pour vérifier que la carte fonctionne bel et bien.
Toute la journée il pleut, mais j’ai emprunté un parapluie et je patauge joyeusement.
Ce n’est pas évident de trouver un distributeur de billets en état de marche. Au grand magasin, on m’en indique un: « Across the street on the left ». Ce qui dans les faits se traduit par une marche de 25 minutes environ. Notion chinoise des distances.
Aujourd’hui, tout me réussit: je prends toutes sortes de taxis avec la plus insolente fluidité. J’affecte même d’être seulement trop fatigué (« Wo leï leu ») pour faire la conversation.
Ma prof de chinois peut être fière de moi.

En l’attendant, je prends un café au Blu-Bar.
Il y a un happy hour: il faut appuyer sur une télécommande et sur un écran géant apparaît ce que vous avez gagné. Je gagne deux boissons pour le prix d’une. Je bois donc deux cafés au lieu d’un et je suis très énervé. Alors j’écris plein de cartes postales, sans toutefois avoir la certitude de pouvoir les poster (je crois que c’est toute une histoire) avant mon départ.

Ensuite, nous rejoignons C. et A. nous rejoint.
Nous rentrons. 
Il faut que je fasse un peu le psychologue social ce soir parce que C. somatise à mort (migraine, nausée, fièvre, haine du monde) le fait qu’il est temps de remplacer le passeport qu’on lui a volé en mai s’il veut pouvoir voyager en Europe en août et que A. est horriblement traumatisée par les souris qui se foutent de nos gueules sur les marches de l’escalier. Apparemment, les pompiers s’en foutent éperduement, mais C., une fois sorti de sa spirale nevrotique, reprend les choses en main et commandite derechef le service de dératisation. Il est temps de se coucher.

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