TOUT EST BLANC

Ca tombe sans discontinuer.
On s’habitue à ce coton. C’est beau tant que ça tombe. 
Ca fond vite, ensuite. Il fait trop chaud.
Au prochain arrêt, on va skier.

Ces quelques phrases sont les dernières que j’ai écrites avant de constater que l’alimentation de mon Macbook Pro 13″ Retina fin 2013 (tous ces détails ont de l’importance comme on le verra par la suite) avait été boulotée par le chien – ou peut-être par le chat.
S’ensuivit une certaine colère et la mise hors-tension dudit Macbook.

Ce matin, en allant déposer la voiture à Moutiers, pour éviter d’être coincés par la neige ultérieurement, nous passons au Super-U où je fais l’acquisition d’une nouvelle alimentation Magsafe. Pour la modeste somme de 89,00 € tout de même.

De retour à la maison, je m’aperçois que ledit Magsafe ne correspond pas à mon modèle de Macbook Pro et qu’il me faut retourner au Super-U pour demander le remplacement du Magsafe par un Magsafe 2 60 W (attention: pas un Magsafe 2 85 W, qui convient uniquement aux Macbook Pro 15″!).
Au comptoir culturel, S., vendeuse, me répond que les produits Apple ne sont ni repris ni échangés. Devant mes prières et mes yeux de cocker, malgré les dénégations téléphoniques de sa supérieure, S. décide de me faire une fleur et accepte (« mais c’est la dernière fois ») de procéder à l’échange.
Ouf.
Bénie soit S. Je ne l’oublierai pas dans mes prières.
À la radio Fillon a pris la voix de Sarkozy pour sa conférence de presse et on a presque l’impression qu’il croit à ses propres mensonges. C’en est confondant. Cosmique, presque.
On en vient à douter de tout.
Inquiétant.

Donc, de nouveau branché, de nouveau en charge, je peux terminer – 24 heures plus tard – ce post.Mais « terminer » est un grand mot. Il n’y a pas grand-chose à terminer. Poursuivre serait plus juste. Poursuivons et nous verrons bien où nous irons.

L’idée était, je me souviens maintenant, de faire un travelling arrière.
Reculons donc d’un pas.

L’on se retrouve de nouveau confronté à ce choix: aller du tout vers la partie ou de la partie vers le tout ? Ici, on décide de reculer vers le tout qui englobe la partie – qui est déjà un tout. mais le tout (intérieur) est plus petit que la partie (extérieur) donc on va en réalité du tout à la partie. Il n’y a donc pas de différence. Il n’y a ni partie ni tout. Tout est contenu dans la partie et la partie excède le tout qui n’est jamais total.

Un peu par hasard, parce que la symétrie parfaite des intervalles me plaît, j’ai continué de travailler la gamme diminuée. Je joue avec les accords qu’elle génère.

Et sa corolaire, la gamme diminuée dominante. Les deux ont d’étranges intersections.

Il faut que je m’achète un cahier de musique pour noter tout ça et puis des petits exercices d’arpèges.

Et ensuite, hier, comme il n’était pas question d’aller skier (otite et tempête de neige), nous avons construit deux énormes bonshommes de neige et un igloo.
C’est mon premier igloo. Il n’est pas gigantesque mais C. peut se tenir à l’intérieur.
Il faudrait prendre le temps de fabriquer des briques de glace mais il fait trop chaud.
3°C. La neige fond très vite.

Il neige quand nous allons nous coucher et il neige encore ce matin.
Nous faisons une croix (pas trop douloureuse pour C. et j’avoue que pour moi non plus) sur le ski et prenons des dispositions pour n’être pas coincés. Pelletage de neige, etc.

Le chien a aussi bouffé les lunettes de soleil de C.

LUGE LA NUIT

– Bon finalement, elles n’étaient pas trop pourries ces vacances ?
– Tu parles.
– C’est quoi ton problème ?
– C’est toi mon problème. Tu me cries dessus, tu te mets en colère, tu dis des gros mots et j’ai eu une otite avec des antibiotiques; en plus, tu n’as pas géré la luge.
– Comment ça, je n’ai pas géré la luge ?
– Quand je t’ai dit de t’arrêter, tu as continué.
– Ben oui, les luges sont faites pour glisser, pas pour s’arrêter. Et puis ce mot, « gérer », c’est monstrueux. Je ne veux pas que tu parles comme ça.
– Pfff, je sais… Mais ce que je veux dire c’est que j’avais de la neige plein les yeux.
– C’est ça qui est bien. Et puis regarde, on n’est pas tombés. Il y a même des gens qui nous ont applaudit quand on est passé en trombe dans le virage où tout le monde s’était viandé.
– Ouais, ouais, là ok t’as géré…
– Bon, donc c’était pas complètement pourri pourri pourri…
– C’était juste moyennement pourri.
– Mais tu ne regrettes pas d’être venue ?
– Non.
– Moi non plus. C’était moyennement bien quand même.
– Oui, papa.

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