
C’est, je crois, la première fois qu’on commence par le chant.
Le chant nu, puis la guitare, puis une reprise par le chant de nouveau, sous forme de choeurs.
On avait commencé à l’appartement mais les voisins nous ont envoyé le gardien.
La pression acoustique était trop forte.
Heureusement, O.M. nous prête la salle de répétition des chants arabo-andalous et nous y passons l’après-midi avec H.
On apprend la ligne de chant tout en l’enregistrant.
Ca entre au fur et à mesure et la voix se chauffe.
Le chant commence à décoller.
On s’intéresse à des détails fins. Comme de savoir comment commence, monte et meurt une phrase.
Les mouvements browniens.
Les vocalismes.
Ca commence à vivre par soi-même, partant d’une ingratitude pour aller vers la grâce.
Inch’Allah.
En sortant, oreilles en choux-fleurs, on s’achète des petits gâteaux que l’on va manger en prenant un thé à la terrasse du Grand Café de Paris.
C’est que c’est mon anniversaire, aussi.
Pour fêter ça, à midi, l’on était allé déjeuner au Comptoir de Hanoï, le restaurant vietnamien de Tanger, sis dans le quartier Iberia et tenu par un couple français adorable. Le patron nous avait re-déposé en voiture au carrefour pour que nous puissions attraper un taxi pour rentrer.