FÉLICITATIONS

Et ce furent là deux journées délicieuses à Nantes, en compagnie de P.G., N.N., N.H. et N.F. et des étudiants de Master 2 du parcours « Formes du réel ».

Pourtant, je ne sais pourquoi, je me réveillais dans une profonde tristesse jeudi matin à 5h00. Tristesse dont j’ignore l’origine et dont je ne peux me rappeler la cause. Mais ce sentiment fut vite dissipé et même je me dis qu’au fond, la tristesse, c’était intéressant aussi. C’était un état à explorer comme un autre, de temps en temps. Pour passer à autre chose, comme appel à la transition. J’étais peut-être triste de ne pas prendre de petit déjeuner, me dis-je à présent, puisque, pendant ces deux jours, afin de pouvoir être en synchronisme avec mes camarades de jury, j’avais décidé de sauter le petit-déjeuner au lieu du dîner.

Mais j’en doute. La tristesse vient de plus loin.

Et tout à coup, en écrivant, à l’instant même, en temps réel, là comme j’écris, je me rappelle mon rêve. C. était petite, nous étions dans un bus et soudain elle se levait, sortait du bus et, avant que je n’ai le temps de la rejoindre, le bus démarrait. Je criais au chauffeur de s’arrêter mais il ne voulait rien entendre. Je descendais à la station suivante mais ne parvenais pas à la retrouver.

C’était donc cela, la tristesse. Ce cauchemar de perte et d’abandon.

Mais ensuite, tout ne fut plus que gaieté, joie, chaleur et amitié.

Je regrette qu’on ai dû partir si vite pour attraper le train de 18h40. Je me dis qu’on aurait pu prendre un train plus tardif. Qu’on aurait pu rester en terrasse à boire des verres avec les étudiants fraîchement diplômés et puis M.G., pour son pot d’adieu, avant le départ en retraite. N.H. avait noté des tas de références de peintres sur des gobelets.

On se promet des vernissages et de se retrouver autour d’une salade de betteraves aux oranges.