THÉ ET CHOCOLATS

Hier soir, à l’occasion de l’anniversaire de M., ma voisine, et suite à la lecture d’un article paru dans la presse, je me suis présenté au 53 rue Caulaincourt, à la caisse du magasin Larher, chocolatier et j’ai acheté deux boîtes de 140g, ainsi que huit macarons, que j’ai dévorés en marchant sur le chemin du retour (alors que j’avais prévu initialement de n’en goûter qu’un). 
Ce matin, Y. décide qu’il faut goûter ces chocolats et nous organisons une séance de dégustation en prenant le thé. C’est pratique: les chocolats sont accompagnés d’un petit manuel descriptif. Nous cochons nos préférés (ils sont tous bons) et nous promettons d’y retourner prochainement, liste en poche, pour composer notre propre assortiment et découvrir les pièces qui ne faisaient pas partie de la sélection.
Nous nous disons aussi que, pour beaucoup de gens, le choix d’un thé et d’un bon chocolat ne se pose pas avec toute l’urgence qu’il mérite. Cela, non en raison du fait qu’ils sont incapables de faire la différence entre un escargot de bourgogne dégoté chez E.D. et un Séville délicatement fourré à la pulpe de fruit de la passion de Larher, mais parce que, même si leurs papilles gustatives font effectivement la bonne analyse, celle-ci n’est pas amenée jusqu’à la conscience comme digne d’être considérée. Il faut donc établir l’importance de tels sujets. Il serait bon, par exemple, de tourner un long métrage sur la question. Un film dont toute la fiction reposerait sur la dégustation de thés et de chocolats, ce qui constitue, après tout, une matière dramatique aussi valable qu’une autre. Et ce serait aussi une occasion pas plus conne qu’une autre de manger et boire de bonnes choses.
Nous écoutons Corelli et Y., lisant sa biographie, nous apprend qu’il était un musicien si distrait qu’il s’obstina un jour à jouer en Ut majeur tout un concerto en Ut mineur.
Ou bien peut-être était-il d’un naturel particulièrement gai ?

samedi:

chocolats, macarons: 30,70 €
lambrusco: 5,00 €

Ah, dis-donc, qu’est-ce qu’on s’est emmerdés à la projection de I don’t want to sleep alone. C’est sûr, cette fois: on ne m’y reprendra pas. Terminé Tsaï Ming-liang. Un de moins. Pfff… 

dimanche:

gâteau: 9,50 €
cinéma: 18,20 €