CAPULET ET MONTAIGU

Je me souviens que dans ce village une vieille guerre oppose deux familles. Les S. et les B.
Cette guerre est-elle encore d’actualité ?
D’autres familles ont-elles pris part au conflit ou s’est-il éteint faute de combattants ?
J’aurais pu poser la question à ma tante H., qui est de la famille S., mais nous avons parlé d’autre chose et j’ai vu mes deux cousines L. et E. L’une vient d’obtenir son brevet des collèges et l’autre fait des études de kinésithérapie à Bruxelles. H. et E. nous ont déposés ce matin à la gare de Moutiers.


Le train est en retard, mais la SNCF est arrangeante et crée des correspondances improvisées. Y. descend à Montmélian pour se rendre à Grenoble et j’attrape finalement mon TGV en gare d’Aix-les-bains à l’heure prévue. 

Nous avons retrouvé de vieilles perruques dans le grenier de l’école.
Je me suis souvenu de l’enchaînement: perruques>poupées>textiles, des yeux en plastique (où sont-ils ?), des vêtements à poils, des couvre-lits matelassés.

Dans le train, j’apprends quelques mots de chinois et lis la biographie très surprenante de Wu Zietan, seule impératrice chinoise (dynastie Tang) et sorte de Catherine de Médicis de l’empire du milieu (elle prend le pouvoir en 684 en faisant assassiner son propre fils, meurtre dont elle accuse ensuite son rival Gaozong, dont elle est, par ailleurs, la maîtresse), d’une cruauté et d’une habileté politique incroyable.

Elle faisait, entre autres réjouissances, exécuter des esclaves en musique.

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