
Et si l’on parlait par lettres ?
Et si l’on parlait par l’être ?
Et si l’on partait ?
L’on dirait…
L’on dirait…
La proposition « la meilleure et la pire des choses est d’avoir le choix » est équivalente à la proposition « la pire et la meilleure des choses est de ne pas avoir le choix ».
Si A est la meilleure ET la pire des choses, non-A qui est le non-être de A, l’absence de A est, par conséquent et respectivement la pire ET la meilleure des choses.
Les propositions A et nonA sont équivalentes quant à la qualification du prédicat.
Hier, beaucoup de déplacements.
O. nous mène aux confins de la ville et nous nous arrêtons scrupuleusement à chaque sortie de ville.
À l’une d’entre elles, nous tombons sur un barrage de police.
Je me demande s’il y en a un à chaque bout. Ou bien…
On va dans des bois vastes, intercalés entre les palais de la famille royale et les palaces saoudiens. Avenues désertes dans les sous-bois de pins parasols.
Des traces de quads et des joggeurs.
Des yahourts vides.
Une route.
Dégagements sur l’Atlantique.
Vagues folles, diagonales, le vent d’Est.
Un petit Ferry brave les vagues de dix mètres.
Le quartier autour du café Hafa est ce qu’il y a de plus merveilleux et sympathique.
Mais bientôt l’on tombe sur de misérables bidonvilles menacées d’effondrement.
Et encore un peu plus loin, trois palaces, puis des résidences toutes identiques sur des kilomètres. Nous sommes confrontés au développement urbain, aux projets insondables de l’Etat, aux intérêts croisés des riches milliardaires de la planète, à l’explosion des taux immobiliers, à l’avis du Roi, à l’avis du Peuple, à l’être-peuple du peuple, à l’être-roi du roi.
Extension sur la mer. Bétonnage. Rage d’O.
Coupures, segmentation du territoire.
Les brûleurs de forêt.
Le Peuple qui protège et se dresse contre les promoteurs et leur brûleurs.
La nécropole phénicienne.
Vent fort au café. On boit un thé et il est temps d’aller retrouver O.M. au centre musical.
Echange avec O. et H. dans le bureau.
O. fait des photocopies.
On écoute « Une gaufre de Spa » puis « L’Heure ».
Il nous est proposé d’assister à une répétition d’un groupe africain.
Ensuite, on file pour retrouver S. à la maison.
Ecoute de musique, échanges divers et décision de se retrouver vendredi soir et d’enregistrer les répétitions de chœurs dimanche.
J’écris cette note du Centre Tabadoul où j’ai rendez-vous avec S. et Y. à 15h mais aucun des deux n’est arrivé, bien qu’il soit 15h22.